Le marché en un coup d'œil : En mode lévitation.

L'été arrive ! Alors que de nombreux Suisses font déjà leurs valises, nous avons décidé de choisir une chanson légère, une qui donne envie de s'évader vers d'autres cieux. Notre choix pour ce mois-ci est "Levitating" de la chanteuse albanaise Dua Lipa. Sortie en 2020, cette chanson électro-disco qui mélange différents styles musicaux était une ode intergalactique au divertissement à un moment où nous en avions besoin. Et aujourd'hui, elle reste une invitation parfaite aux plaisirs des vacances.

Il y a aussi une autre raison pour laquelle nous avons choisi cette chanson. En juin, les marchés financiers semblaient vouloir prendre congés des mauvaises nouvelles et de nombreux investissements ont commencé à léviter...

Les valeurs technologiques ont ouvert la voie, surfant toujours sur la vague de l'IA pour atteindre de nouveaux sommets, suivies par les actifs numériques qui ont enregistré une belle performance. De nombreux titres liés au thème du voyage ont également pris le train en route : sociétés de croisière, compagnies aériennes et location de voitures... pour ne citer que quelques secteurs. D'un point de vue macroéconomique, il semble que les économies les plus exotiques aient été aussi les plus performantes : Turquie, Brésil, Argentine, et même le Japon qui est devenu, ces derniers temps, la coqueluche des investisseurs "value".

La performance peut-être un peu trop stellaire de ces actifs a contrasté avec celle du reste des marchés financiers qui ont peiné à s'extraire des lois de la gravité. Leur décollage a été retardé par une cohorte de banques centrales à travers le monde qui ont décidé de resserrer leurs politiques monétaires. Après tout, s'il y a bien une chose dont nous avons récemment redécouvert le pouvoir de lévitation, c'est les taux d'intérêt !

La hausse des taux d'intérêt continue de peser sur les économies, mais nous pouvons faire quelques observations intéressantes : Premièrement, l'inflation est en net recul. Deuxièmement, les marchés s'habituent à ce régime de taux d'intérêt plus élevés et semblent déjà se préparer à ce qui va suivre. Troisièmement, tous les secteurs de l'économie ne sont pas touchés de la même manière, et nous le constatons ce mois-ci à travers la performance des actifs. L'avantage de la disparité est qu'elle crée des opportunités pour l'avenir. L'investisseur patient peut commencer à prendre des positions dans des investissements aux fondamentaux solides et jouer l’effet rattrapage.

Dans l'ensemble, nos portefeuilles ont bénéficié de cette reprise du marché et l'introduction récente d'une dose homéopathique d'actifs numériques dans nos allocations était opportune. Comme nous ne cessons de le répéter, il est important de profiter des évolutions positives du marché lorsqu'elles se produisent. Allons-nous nous laisser emporter par la brise de l’été et passer complètement en mode autopilote ? Non. Nous avons appris il y a longtemps que la lévitation peut être dangereuse, car tôt ou tard, il faut revenir sur terre.

Salle de démystification : L’intelligence artificielle peut-elle prédire les marchés ?

L'IA a fait son entrée dans le monde de la finance il y a déjà quelques temps. Ses applications vont de la détection des fraudes à l'optimisation des revenus, en passant par le trading à haute fréquence. Toutefois, l'application la plus attendue de l'IA dans la finance est la prédiction des marchés. Les machines peuvent-elles nous rendre riches ?

Chez Alpian, nous avons un fort penchant pour les modèles. Notre équipe a une expérience combinée d'environ 40 ans dans l'application de modèles à la finance, et notre passion reste intacte. nous avons aussi appris, au fil du temps, que les marchés financiers sont les systèmes les plus complexes qui soient.

Considérez ceci : une prévision météorologique à cinq jours peut prédire avec précision le temps qu'il fera environ 90 % du temps. Si nous avions le même niveau de précision pour prédire les mouvements du marché, notre avenir financier serait assuré.

Pourquoi est-il si difficile pour les machines (et les humains !) de prévoir l'évolution des marchés financiers ? Passons en revue quelques-unes des principales difficultés :

• La première est le manque de données. Supposons que vous souhaitiez prévoir le prix de l'action Tesla, par exemple. Vous pourriez probablement trouver une multitude de variables à partir desquelles extraire des informations : actualités, données financières et économiques, discussions sur les médias sociaux, tweets de son patron, et même les données collectées directement à partir de la voiture. Le problème se situe plutôt de l'autre côté de l'équation : avec votre variable cible. Tesla a été lancée en 2010 et vous disposez d'un nombre limité de points de données pour entraîner vos modèles.

• L'IA fonctionne bien lorsqu'elle peut découvrir des règles cachées dans un système, en filtrant le bruit pour trouver des informations précieuses. Cependant, le problème des marchés financiers est que le rapport bruit/information est très élevé. En fait, vous essayez de trouver une aiguille dans une botte de foin...

• Les marchés sont des systèmes auto-adaptatifs. Supposons que vous identifiez une tendance sur le marché et que vous décidiez d'effectuer une opération sur la base de cette tendance. Le fait même de placer votre transaction modifie les informations contenues dans le système. Pour paraphraser un gestionnaire de fonds spéculatifs qui a écrit sur ce sujet : Un chat reste un chat après l'avoir identifié sur une photo, mais il n'en va pas de même sur les marchés.

• Les grands acteurs peuvent fausser les marchés. Souvenez-vous de la décision soudaine de la Banque nationale suisse de rattacher le franc suisse à l'euro. À moins de disposer d'informations privilégiées, il est difficile de prévoir de tels événements.

En conclusion, les modèles d'IA fournissent des informations complémentaires aux investisseurs, mais il leur faudra encore du temps pour percer l'énigme des marchés financiers.

Parlons patrimoine

Quoi de mieux qu’un peu d’argent supplémentaire sur votre compte en espèces pour bien commencer les vacances ?

Suite à la décision de la Banque nationale suisse d'augmenter son taux directeur en juin, nous avons décidé de lui emboiter le pas en augmentant le taux d'intérêt maximal payé sur les dépôts en francs suisses. À partir du 1er juillet 2023, le taux d'intérêt sera de 1,0 % pour les dépôts jusqu'à 100 000 francs et de 1,5 % pour les dépôts entre 100 001 et 250 000 francs.

Il y a à peine un mois, nous avions déjà doublé le taux d'intérêt maximum à + 1,0 % pour les dépôts en francs suisses, établissant ainsi une référence au sein de l’industrie bancaire. Cette nouvelle augmentation, c'est notre façon de nous engager auprès de nos clients à faire le maximum fournir pour leur patrimoine.

Nous vous souhaitons à tous un agréable été !